lundi 1 juin 2015

FIESTA - a British Porn 'n' Fun publication




Voilà, j'ai enfin plus ou moins complété ma mini collec' de FIESTA, une revue porno british qui mérite vraiment le détour. Sœur du magazine KNAVE, FIESTA est à ma connaissance l'une des rares revues de cul qui présente ses pin-ups de façon certes sexy, mais sans obligatoirement les mettre dans les fatigantes positions de soumissions/invitations si chères aux publications porno destinées aux bonhommes, avec les poncifs de la bouche entre-ouverte prête à fellationner, du corps transpirant, des accueillantes jambes écartées etc.

Au contraire - car il n'y a rien de plus chiant que le cul sérieux - FIESTA met littéralement en scène ses Girls pour des couvertures (d)étonnantes, pas nécessairement excitantes, dans d'amusantes sessions déguisements tout droit sorties d'une boom de fin d'année sponsorisée par Festi-Fête. On croisera ainsi au fil des numéros, la Française (et son collier de gousses d'ail !), la Bûcheronne, les Cow-Girls, la loubarde, la pirate, l'indienne, la réalisatrice, la forgeronne, l'aventurière, la Jungle Girl, la détective, la militaire, etc etc.
Quant ça n'est pas carrément de la parodie : Mad Maxine (dont il était > question ici <) en réponse à Mad Max, Alligator Annie pour Crocodile Dundee, ou encore CockWork Orange pour le film de Kubrick !

C'est souvent mal fait, assez cheap, mais peu importe on est là pour rire, et FIESTA - revue X la plus lue en Angleterre pendant des années (voire des décennies) - est une publication fun, qui propose une pornographie peut-être 'pour nous les hommes', mais qui le fait par le prisme de l'humour - comme une fraîche désacralisation - dans des pages truffées de femmes hilares la plupart du temps, ne pouvant rester sérieuses dans de tels accoutrements (car les déguisements ne sont pas l'apanage des seules couvertures, l'intérieur en est rempli également).

A noter également, les rubriques photos "One for the ladies" et "His 'n' Hers" qui prennent là encore le contre pieds total de la presse masculine traditionnelle, en présentant non pas les sempiternelles "femmes des lecteurs", mais les "Maris des lectrices" et autres couples nus, souriants, vivants..... et de tout âges ! Merci Fiesta, ça fait du bien !


















mardi 31 mars 2015

Sex and Horror - le retour du Maestro Taglietti





Ça y est, le bouquin dédié à Emanuele Taglietti ( dont je parlais >ICI< et >LA< ) édité par Korero Press est enfin sorti, et faut dire que ça valait la peine d'attendre nom de dieu ! Grand format rempli comme un oeuf d'illustrations du Maestro - et la plupart en pleine pages ! - le livre aborde la quasi totalité des personnages approchés par Taglietti, à travers plus de 120 de ses couvertures explosives : La Poliziotta, Belzeba, Cimiteria, Sukia, Ulula,Vipera Bionda, Zora, et j'en passe !

Superbe qualité d'impression, présentation des personnages et des différentes séries, comparatifs peinture/couverture, et puis surtout un max de sang, de sévices, de monstres et de seins à l'air !

Bref, un super boulot qui rend enfin au Maestro Taglietti l'hommage et la considération qu'il mérite.

Pour le commander >c'est par ici< . Ne vous gênez pas car ça m'étonnerait que Korero en ait imprimé des millions. Il risque donc d'être rapidement épuisé.


SEX AND HORROR - The Art of Emanuele Taglietti
Korero press, 2015.
20£ (27 € environ)














vendredi 20 février 2015

Julia Verlanger / Gilles Thomas : La Trilogie de l'Autoroute




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Chroniques Post-Apiennes #3 - 
La Trilogie de l'Autoroute
de Julia Verlanger (aka Gilles Thomas)
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"Les groupes, je n'aime pas. Ils se divisent en trois : les moutons, qui travaillent dur et mangent peu. Les loups, qui travaillent peu et mangent beaucoup. Et par dessus le chef, qui avait déjà, avant d'être chef, l'âme d'un dictateur de petit-pieds."

Bim bam boum ! Allez hop, simple, pas d'gras, fibré limite ascète, droit au but. Le navire spatial fonctionne, disait-elle, et peu importe son mode de propulsion.  
La trilogie de l'Autoroute d'Eliane Taïeb - alias Julia Verlanger, alias Gilles Thomas - si on s'amuse au jeu des comparaisons, ce serait comme si Kitano avait adapté le Malevil de Robert Merle, sur un scénario de Carpenter approuvé par Patrick McGoohan. 
Plus virile qu'un bonhomme, plus âpre qu'un cubi de Villageoise, Julia Verlanger pose les bases de sa trilogie dès les premiers paragraphes du premier volume : pour elle, l'autorité c'est la mort, la religion c'est la merde, et dans ce monde, la violence du plus hargneux chefaillon est aussi dangereuse que la bonté du plus borné altruiste !
Seuls comptent l'adaptation, le recul, l'individualisme, la froide prise en compte de cet environnement devenu on ne sait comment - et on s'en fout - sacrément hostile. Mettre les pendules à l'heure, fini les questions, et pas de "message". La très américaine Verlanger détestait ça. L'homme est ce qu'il fait, pas ce qu'il dit. Il se définit dans l'action, et c'est par celle-ci qu'il construit son avenir. Et rien n'est plus vrai dans un monde dévasté.

Gilbert, le personnage de l'Autoroute Sauvage, n'est pas vraiment clean, un vrai Snake Plissken du Périgord, violeur et carnivore à l'occasion . 
"La viande humaine, je ne suis ni pour ni contre. Entendez par là qu'une fois qu'un type a été saigné dans la bagarre, ça ne me dérange nullement de le considérer d'un point de vue alimentaire"
Relax, c'est son monde qui veut ça. Et à nouveau monde, nouveau mode de vie. Rien de plus logique.
Une France post-apocalyptique, la merde totale. 

Les joueurs de DayZ ne seront pas dépaysés. Point A - Point B, beaucoup de merdes entre les deux et peu de ressources. On marche, on erre, on survie, dans une randonnée interminable, parsemée d'explosions de violence façon Big Takeshi. Rien, rien, encore rien, puis - comme dans la vie en fait - tout part soudain en couille, et en demie-page, BAM, du sang partout. Sur les fringues, sur les armes, sur les visages et dans les bouches. On respire fort, les yeux ecarquillés, le coeur se calme. C'est fini. 
Quelques charpies au sol, des steaks hachés d'ados. Dommage, bien jeunes, c'est le monde qui veut ça. Ils en voulaient à notre gourde (vide, mais ça ils savaient pas). 
Un p'tit coup de propre, on les fouille (le "loot" si chers aux gamers), et on reprend la marche. 

Gilbert a un acolyte, Thomas. Un chinois taiseux aux pieds légers, qui manie les couteaux comme pas deux. Un vrai ninja dans la cambrousse française. Précieux. Alors ils avancent, ensemble, égaux. 
Et comme dans tout voyage, les emmerdes arrivent quand on est plus de deux.

Par chance - ou pas - leur chemin de croix est parfois moins monotone : course contre la montre (et contre la mort) dans les rues et sur les toits nocturnes de Paris, poursuivi par une gelée dégueulasse, qui s'empare des cadavres pour les faire se lever. Accueillis par des babas à côté de leurs pompes, ou prisonniers d'une belle bande de charognards organisés. Et pas question de repartir de leur putain de camp sans les avoir tous éventrés. Méthodiquement, un par un. Alors qu'on aurait pu s'échapper sans bruits. C'est la vie.
Alors ils font chemin comme bon leur semble, menés simplement par ce qu'ils jugent valable. Un remède par exemple. Ou la protection d'une gamine particulièrement futée. Ou encore l'île de Porquerolles, qui - d'après des infos - serait sécurisée. Mouais.
On s'la tente ? Allez !


Gilles Thomas - La Trilogie de l'Autoroute (L'autoroute Sauvage ; La Mort en Billes ; L'île Brûlée)
Edition Fleuve Noir Anticipation





 Et pour pleins d'infos précieuses sur Julia Verlanger, vous pouvez lire le WEIRD d'Octobre Novembre 1986 qui lui est dédié !





vendredi 9 janvier 2015

Bonten Tarô (dans Vidéo7 ! )





Un petit post pour mon ami du très chouette > Funky Ronin < , avec trois pages de rien du tout - trouvées dans le Vidéo 7 spécial X n°3 - mais qui évoquent, chose rare, le fameux Bonten Tarô, artiste rock'n'rocambolesque fascinant qui a eu droit (il était temps) au fabuleux Sex & Fury sorti récemment au Lézard Noir  !