Bon ben voilà.
Quatrième et malheureusement dernière séance shooting avec Jane Greer, par Peter Stackpole pour LIFE Magazine.
Les portraits d'elle en train de fumer sont super, le format carré des photos (que j'adore, même au cinéma) étant bien approprié.
Dans le premier billet, j'avais promis que je révélerai le secret de son sourire si particulier, surnommé à juste titre de sourire "à la Mona-Lisa". C'est une belle histoire.
Quand elle était toute jeune, l'entière moitié gauche de son visage devint mystérieusement insensible, quasiment paralysée.
Sa bouche restait entrouverte, son oeil gauche était injecté de sang et les docteurs n'avaient pas grand espoir quant à une éventuelle guérison.
Mais Jane Greer est une battante :
" Des semaines durant, je m'efforçai par des exercices que j'inventais, de réactiver
les muscles inertes. Des jours et des nuits entières, je pressais des bouillottes d'eau chaude contre ma joue, soumettant ma mâchoire à toutes sortes de contorsions. Et puis, je faillis défaillir le jour où un léger tressaillement me donna la certitude que le muscle facial n'était pas irrémédiablement perdu... "
Son visage presque mort repris gout à la vie, et Jane Greer garda de cette épreuve ce sourire si mystérieux, ce sourire qui, sur certaines photos, donne l'impression qu'elle se moque de tout ça.
Ce sourire lointain, presque imperceptible, semblant insinuer tout ça n'est qu'un jeu, qu'elle en a conscience et qu'elle s'amuse bien le temps que ça durera.
Ou plus simplement, ce sourire, oui...."A la Mona-Lisa".

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