vendredi 29 novembre 2013

Sukeban Deka : Delinquent (Bad)Girl Detective, de Shinji Wada







Sukeban Deka, スケバン刑事, "La détective délinquante" (Delinquent Girl Detective ) est un manga écrit et dessiné par Shinji Wada, paru initialement en 22 volumes dans Hana To Yume (花とゆめ) une revue éditée par Hakuhensa, de 1976 à 1982.
Plusieurs ré-éditions (au Japon) ont vu le jour : l'une en 12 volumes parues chez Media Factory, puis une autre - celle présentée ici plus bas - en 12 volumes également et dont les couvertures sont signées du GRAND Noriyoshi Ohrai, dont je parlais déjà > ICI < il y a quelques temps. (Impossible de trouver le nom de l'éditeur de cette édition là (une seconde réédition Media Factory ?), mais passons.)

Les douze volumes Media Factory

Deux exemples des premiers volumes sortis chez Hakuhensa.


L'histoire : Une délinquante bagarreuse est forcée par le gouvernement d'infiltrer des lycées japonais et d'y stopper toutes activités criminelles : corruption, drogue etc. , en échange de quoi il lui est promis que la peine de mort qui plane sur sa mère, emprisonnée, sera effacée.
Entraînée par un policier puis déguisée en lycéenne, elle enquête alors dans la jungle étudiante sous le nom de Saki Asamiya, bien heureusement équipée de son arme de prédilection : un Yo-Yo de métal particulièrement dangereux, qu'elle maîtrise redoutablement bien et qui renferme son insigne de flic qu'elle révèle lors des arrestations ! 

En plus du superbe trait Seventies de Wada, Sukeban Deka  oscille sans complexes entre polar violent aux séquences particulièrement hard, scènes d'actions plus burnées que les récents Jason Bourne (course-poursuite en moto sur les rails d'un métro aérien, par exemple) et récits parfois fantastiques : il peut donc arriver - rien de plus normal - que bikers, dealers, flics ou parrains de la pègre se partagent entre deux bastons les pages d'un même volume avec mort-vivants, serpents géants ou doubles maléfiques, dans la joie, le sang et les larmes (car on peut également se faire des amis au lycée...). Saki, dans de fréquentes séquences de prison, rappelle forcément Sasori, la Femme Scorpion qu'on aime tous, en un poil plus aventurière, façon Lara Croft avant l'heure : elle escalade, nage, tire, fouette, use et abuse de motos, patins à roulettes, voitures... Vu les dates de créations respectives, la déesse Meiko Kaji a surement dû taper dans l’œil de Wada.  ( Mais dans quel œil ne tape t-elle pas ? )

Bref, en un mot comme en trois, soyons concis : vive les japonais ! Ari-gros-gâteau comme dirait Homer.

Le concept de fausse flic garçon manqué grimée en lycéenne explosant d'autres lycéens à l'aide d'un Yo-Yo, on ne s'en étonne guère, rend dès les années 70 la série très populaire au Japon et Sukeban Deka connaîtra jusqu'en 2006 des adaptations télés (en "live" ou animées), des produits dérivés, ainsi que plusieurs films réalisés par Hideo Tanaka (et pas Nakata, attention) et Kenta Fukasaku (et pas Kenji, attention).


A gauche, Yoko Minamino. A droite, Aya Matsura.

Yoko Minamino




Et comme dans les Rétro-Galeries on est pas des rapias, pas mal d'extraits font suite aux douze magnifiques couvertures d'Ohrai, qui pour moi est ni plus ni moins que l'un des plus grands illustrateurs au monde

Prêts a Yoyoter ?





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Sukeban Deka :
Couvertures de NORIYOSHI OHRAI
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EXTRAITS
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