Jusque là, les revues de charme années 30/40 m'avaient toujours laissé plus ou moins indifférent. Voir des demoiselles en sépia, prenant des poses bizarres avec des airs bêtes ne m'évoquait pas grand chose de plus qu'un ennui, voire carrément un agacement, provoqué par ce trop-plein de manières et de préciosités souvent enplumées. Eh ouais, je préfère Traci lords en patins à roulettes que les studios Manassé. Chacun ses torts, chacun ses tares.
"Avant, je préférais Traci Lords en patins à roulettes, mais ça c'était avant."
Car c'est lors d'un séjour à Bruxelles, poussé par les conseils avisés de Robo32.exe, que je pénétrâme chez un bouquiniste plutôt sympachouette (il ne devait pas être de droite, celui-là). Et c'est chez lui que, coincé entre 2 revues pornos, un Joël Houssin (que j'avais, merde !) et un Midi-Minuit Fantastique (que j'avais, merde!), c'est chez lui donc, que je tombâsse nez à nez sur un exemplaire de "Paris-Hollywood". Non sans une certaine lassitude désabusée Ô combien présomptueuse, j'ouvrîmasse alors le premier de la pile, davantage attiré par le nom Hollywood du titre que par la nénétte en couverture (celle qui cligne de l’œil en plus!)
"Et là, c'est le drame..."
Heureusement pour ma santé psychique, le vendeur n'en avait pas un ou deux, mais cinq ! Car pour la première fois, j'eus l'impression de comprendre (enfin?) la fascination que peuvent exercer - encore aujourd'hui - ces femmes envoûtantes, mystérieuses, parfois fantomatiques mais toujours voluptueuses. Beautés anonymes pour lecteurs inconnus. Demoiselles poétiques aux sexes d'anges, souriantes et amusées, mistinguettes éternelles, figées à jamais dans ces revues légères, retrouvant leurs couleurs, soixante-dix plus tard !, dans mes paluches soudain intimidées.
Il m'a semblé les avoir entendu dire : "Ah de l'air, enfin ! On étouffait ici ! ", mais le patron des lieux n'en était pas sûr.
Il y a un début à tout.
"Ça se prononce Stoumpe, pas Chtompe..."
Un Stoemp Saucisse pour fêter ça ! Avec une pinte, évidemment.
En plus de superbes photos et de montages étranges et oniriques, cette revue proposait également une adorable exclusivité : "La pin-up déshabillable". En double page centrale, en plus d'une pin-up, figure un calque amovible sur lequel sont imprimés des vêtements. Hop, on pose le calque sur la pin-up : habillée, hop, on l'enlève : à poil la Lady ! (photo en fin de post) Les cinq numéros que j'ai trouvé contenaient encore le calque ! Un comble pour moi, qui n'avais jamais entendu parler de cette revue, car c'est la rareté de cette feuille transparente qui fait, un peu comme l'écorce d'orange dans la daube, le piment de la publication !
M'enfin bon, n'y connaissant quand même rien du tout à cet univers, je vous invite à aller jeter un œil chez le spécialiste de la volupté surannée, en cliquant ici.
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La photo a été recadrée d'office par blogger. Dommage, le scan était monstrueusement grand
(5800x7000!!)
Terre en vue ! Non pardon. Lune en vue !
Oh ben flûte, je n'ai pas mes papiers... Et pour tout dire, j'ai également oublié mes habits...
Le numéro par lequel tout a commencé. C'est le cas de le dire, il me faisait de l’œil.
En regardant bien, le prix est encore dessus...
Esclave ou reine ?
Le Lion est le roi des animaux...mais c'est la femme qui le domine.
"D'une beauté remarquable" est encore faible...
Concernant les fameux calques, voici quelques photos pour vous faire une idée :
Dans l'un des numéros, le calque est même encore agrafé !
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